"La liberté n'est valable que tant que l'on a la force d'en faire usage"
Anne Marie Schwarzenbach
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Anne Marie Schwarzenbach
« Reflet dans un œil d’or » est le titre du roman que Carson McCullers a dédié à Anne-Marie Schwarzenbach.
Toute l’œuvre photographique de Schwarzenbach tient dans cet intitulé, calquée sur la délicatesse de ses propres récits, romans et articles de presse.
Mal dans sa famille zürichoise, elle la quitte pour le Berlin de 1930. Elle y devient antifasciste. Elle continue sa fuite pendant 12 ans à travers l’Europe, puis l’Iran (avec Ella Maillart), l’Afghanistan, la Syrie, l’Iraq, le Congo, les Etats-Unis. De ces voyages, elle rapporte des images à son image : anticonformistes, informatrices, délicates, avec des points de vue visuels innovants à cette date.
En Amérique, elle se fond avec ses pairs les exclus. Au Proche-Orient, elle immortalise des scènes de vie douces et les premiers monuments de l’Humanité que notre actualité vient de détruire.
Jamais de problème à voyager seule dans un monde sans mur, ni frontière pour cette femme. Une utopie disparue.
Schwarzenbach nous éclaire radieusement sur une époque, avec sa plume, ses idées et son appareil photo. Une vie courte et intense, qui a un sens.
Elle meurt en 1942, à 34 ans, en Suisse, d’une chute de vélo.
Ses 3000 photos sont en ligne sur le site des Archives littéraires suisses.
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